Hou la la, pour réagir à certains messages précédents: que de méconnaissance, d'amalgame, et/ou de manque d'ouverture. Je reconnais toutefois que pour être moins choquant, j'aurai du utiliser le terme psychologue du sport (qui est tout simplement un psychologue ... spécialisé dans le sport).
Je me permets de vous donner (à ces forumeurs) quelques informations complémentaires qui je l'espère vous permettront de relativiser vos certitudes.
aldubonal a écrit :
Mdr, dans ce cas on est plusieurs en district à devoir être internés d'urgence à l'asile psychiatrique. .. c'est con de sa part mais ce sont des choses qui peuvent arriver.
1) Un psychiatre n'est pas exactement la même chose qu'un psychologue,
- l'un médecin ( 11 ans d'étude) traite physiologiquement avec des médicaments + psychologiquement par une thérapie et effectivement interne parfois (mais pas à chaque fois comme tu sembles le croire),
- l'autre a en général 5 ans d'études, est thérapeute mais n'a rien à voir avec un médecin, il ne prescrit donc pas et ne peux en aucun cas interner ...
Par ailleurs, je n'ai pas dit qu'il était malade psychiatrique, il souffre simplement d'une manifestation inconsciente (ou subconsciente) qui passe visiblement avant l'analyse de la situation. Ca peut très bien se traiter (ou se gérer) en très peu de temps.
2) Ca n'a pas vraiment d'intérêt de comparer un joueur entourer de 15000 spectateurs et directement lié à plusieurs centaines de milliers d'euros avec un joueur de district attendant paisiblement la troisième mi-temps (je caricature, ne t'en offusque pas). Il y a pléthore d'études montrant l'impact de la pression sur les habiletés cognitives et émotionnelles des joueurs de haut niveaux. Tu comprendras donc que dans un cas, il s'agit d'un métier qui pour lequel ce geste a des conséquences en termes économiques et médiatiques et dans l'autre cas, il s'agit de sportifs du dimanche qui se satisfont très bien d'aller s'énerver de temps en temps pour relâcher la pression, c'est beaucoup moins gênant même si oui, si cela venait à être trop embarrassant, il aurait tout intérêt à aller voir un psychologue pour quelques séances.
3) La théorie de la sanction a un demi siècle de retard (théorie du comportementalisme de Pavlov). Tous les psychologues, neuroscientifiques et pédagogues sont aujourd'hui d'accord pour dire que ca fonctionne à peu près mais il y a bien mieux ...
4) Le monde du foot (avec sa fierté et son manque d'ouverture), évolue heureusement, mais est clairement à la traîne en ce qui concerne la préparation psychologique et l'entrainement mental. Bien que Gourcuff en son temps avait fait appel à T. Daru (qui était préparateur mental, peut être psychologue ?) avec les résultats que l'on connait. Certains me diront que préparateur mental est différent de psychologue mais en réalité, la plupart des préparateurs mentaux qui ont un minimum de compétences sont également psychologue du sport, les deux points étant fortement liés.
Certains seront probablement étonnés que par exemple Djokovic et Federer, ont eu à faire à des psychologues. Que Mohamad Ali travaillait avec un hypnotiseur. Qu'une grande partie des sportifs de haut niveaux dans les sports individuels travaillent avec des psychologues et préparateurs mentaux.
5) Pour d'autres exemples, il peut être par exemple intéressant d'aller fouiller sur google sur ce que pensent les psychologues concernant Luis Suarez et ses récidives sur ses morsures ... Dans le monde politique, il ne faut pas avoir fait Saint-Cyr, pour observer que Hollande, a eu recours à un psychologue comportementaliste pour canaliser son stress et réguler ses propos... Quand on est entre copains, on a le droit de faire des lapsus et de s'énerver pas quand on est pro, c'est le cas de Waris.
Par contre, je rejoins la déclaration du forumeur qui parle du QI, dans quel cas, à moins de faire appel à un psychologue comportementaliste, il n'y a rien à faire.
En définitive: un geste impulsif comme celui de Waris, je parle de son impulsion hein pas de l'homme dans son intégralité: ca se soigne (psychologue clinicien, eventuellement cognitivo-comportementaliste), ca se régule (sophrologie, pleine conscience, ...) et ca se contrôle (coping, auto-contrôle, ...).