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Lyon : Arsenal cheap ou Super Lorient ?
Reste que la logique comptable ne peut être une fin en soi, même à l’heure du fair play financier dont Aulas se gargarise à tout bout de champ. Le précédent exercice en L1 n’a eu de cesse de le rappeler : pour gagner, il faut avoir les meilleurs joueurs. Et pour avoir les meilleurs joueurs, il faut dépenser sans compter. Dans le cas contraire, il faut se résigner à jouer les seconds rôles. Ou en profiter pour mettre sur pied un modèle rentable. A l’échelle du foot européen, ce modèle existe : il s’appelle Arsenal. La construction d’un stade et le recours à de jeunes talents rapprocheraient l’OL de ce schéma. A une exception près : la qualification en Ligue des Champions paraît beaucoup plus incertaine en Ligue 1 avec le PSG et Monaco dans le bal que dans une Premier League avec quatre places à se disputer. Du coup, il faut s’en remettre à l’autre modèle rentable du moment, quitte à le faire évoluer un cran plus haut : celui de Lorient. Recrutements audacieux mais toujours raccord avec les principes de jeu (Danic, Miguel Lopes), jeunesse qu’on fait monter et valorisation des talents dès lors que le titre de meilleure machine à jouer du moment semble acquis : le filon n’est pas pour déplaire à l’OL.
Le premier concerné, Jean-Michel Aulas, en a même fait son nouveau credo au moment de boucler son mercato : « On n’a peut-être pas d’argent, mais on a des idées. » L’idée derrière la tête, c’est Garde qui semble l’avoir. Et elle concerne le jeu. En début de semaine, Tola Vologe ne vivait qu’au rythme des exercices de conservations et de pressing à la perte du ballon. Ce que le premier match de préparation en Pologne (0-0, face à Pogon Szczecin) a validé à sa façon. Loin de l’omniprésence de son président adepte du tweet clash, on pourrait en conclure que Garde a lui aussi posé sa marque sur le mercato lyonnais. Ne serait-ce qu’en affirmant sa volonté de faire de Grenier la pierre angulaire de son système de jeu, au mépris de certains impératifs économiques qui tiennent dans les émoluments de Yoann Gourcuff. Preuve que, contrairement à ce que raconte Aulas, les idées aussi peuvent avoir un prix.
Source :
So Foot