1969-1970 : le professionalisme en question
au coeur d'une situation financière délicate, Antoine Cuissard est remplacé au poste d'entraîneur par Emile Rummelhardt, 55 ans, ancien vainqueur de la Coupe de France 1941 avec Bordeaux. Mais la situation devient critique et le 4 février 1970, les dirigeants lorientais lancent un appel pressant à la municipalité. L'on commence alors à évoquer la suppression du professionalisme à Lorient après trois ans seulement d'existence.
Déjà au sein du club Merlus on avait parlé de s'orienter vers un semi-professionalisme tout en conservant au club son statut. Homme doué d'un sens de l'anticipation extraordinaire, le président Henri Ducassou affirmait : " Une équipe pro à part entière n'est pas logique sur le plan social. Nous devons penser à l'avenir, à la reconversion desjoueurs."
Les responsables de l'équipe s'étaient en effet aperçus que de nombreux jeunes joueurs dont les 8 stagiaires de l'époque, vivaient en véritables vedettes, ignorant tout de la sécurité sociale par exemple, et ne songeant qu'à la chance qui leur était offerte de de devenir professionnel.
La création du contrat à temps freina l'élan du FCL, qui avait acheté en 1967, Guilllas, Darchen, Boutet, Mahi, Globez, Ascensio, Tirelli... sans compter Larnicol et d'autres amateurs. L'institution du contrat à temps fit alors perdre de sa valeur à ce "capital joueurs", ce qui obligea par exemple à "racheter" Guillas pour le conserver.
Placé devant de graves problèmes financiers, le FCL tenait bon grâce à l'action d'une nouvelle équipe de dirigeants en tête desquels le docteur Xavier Le Louarne, membre du comité de gestion. Au terme d'une saison de transition, et grâce aux 13 réalisations de Jacky Castellan, les merlus avaient assuré l'essentiel : le maintien.
Bilan de la saison : 11ème sur 16 équipes avec 25 points
9 victoires, 7 nuls et 14 défaites
32 buts marqués et 37 encaissés
Faits marquants : Victoires à domicile contre Monaco 3-0, Dunkerque 4-0, Cannes 3-0, Toulon 2-1.
Source : Lorient foot magazine
De gauche à droite accroupis :
Goraguer, Darchen, Castellan, Guillas, Fuentès
Au second rang :
Rossignol, Donoyan, Frankiewicz, Sbaïz, Globez, Leborgne