Il n'y a en tout cas aucune cohérence dans les choix, ni dans le timing.
On revit quelques années plus tard un changement de présidence suivant un timing totalement lunaire, comme lors du switch Ruello-Létang qui avait conduit au départ de CG...pour faire venir Lamouchi, qui aura évidemment laissé un souvenir éternel à Rennes.
Tout est pourri jusqu'à la moelle dans ce club, que j'aimerais pourtant voir s'épanouir, ne serait-ce qu'à travers une identité générale, une identité de jeu, un environnement fédérateur...
Aujourd'hui, il n'y a rien de tout ça, et toutes les composantes de ce club sont invariablement à côté de la plaque :
- l'actionnaire exécutif qui se prend pour un fin stratège, et qui n'intervient qu'à mauvais escient, que ce soit dans la façon de mettre le pognon, de choisir les hommes, de fixer un cap... ;
- l'environnement général du club, et ça on n'en parle pas assez, avec une frange assez bruyante du public qui se prend pour un autre : en demandant le départ d'untel ou untel après 2-3 mauvais résultats sans jamais franchement s'intéresser au contenu, en exigeant de la Champions League avant les débuts de saison... Ce club a gagné une coupe de France depuis une grande époque qu'à peu près plus aucun d'entre eux n'a connu, et ces mous du bulot ne supportent pourtant pas la moindre contrariété ;
- les directions sportives qui se succèdent sans aucun fil conducteur, débarquant donc à chaque fois avec une armée de mercenaires, ce qui aboutit à des choix en effet totalement incompréhensibles, comme celui de remettre en place un entraîneur ayant certes gagné un trophée, mais restant sur deux échecs sportifs, dont le premier dans ce même club...et ayant surtout montré une incapacité, pour l'heure, à asseoir une réussite sportive à l'issue d'une première saison. On peut également citer le remplacement de 90% de l'effectif à l'intersaison, alors que celui en place n'avait rien de dégueulasse...et avait sans doute juste besoin d'un vécu commun plus important, d'une continuité...
Mais personne ne connaît manifestement la définition de ce mot dans ce club.
Au final, la dernière fois que ce club a dégagé un tant soit peu de quelque chose, d'une forme d'identité, de cohérence sportive, de choses sympas démontrées sur la durée sur un terrain, c'était sans doute sous l'ère Dreossi, avec Bölöni sur le banc. Les résultats n'étaient pas ébouriffants, mais c'était systématiquement un premier tiers au classement, avec le duo Frei-Monterrubio, l'arrivée d'Utaka ensuite...
Je me demande d'ailleurs si Bölöni (pourtant pas spécialement le plus coté des techniciens passés sur le banc rennais) n'est pas celui qui est resté le plus longtemps sur le banc, au cours du dernier quart de siècle. Coïncidence ?
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