Sans pour autant cautionner l'intégralité du one man show de Le Botmel en fin de match, je partage quand même l'avis de Wam. J'ai l'impression que les gens ont besoin de sentir cette présence d'un mec complètement allumé, dont la folie sera quoiqu'il arrive 1000 fois supérieure à la leur, pour pouvoir se désinhiber un peu et commencer ne serait-ce qu'à applaudir sans pour autant chercher auparavant à savoir si le petit voisin fait la même chose.
Je conçois que pour de fervents et historiques passionnés du FCL (Olivier, Bran Ruz, Redted...) ce soit un réflexe naturel de saluer son équipe quel que soit le résultat (ou presque) en fin de match, mais ce n'est pas forcément le cas des autres "supporters occasionnels".
A ce titre, et au risque de me répéter, je suis convaincu que Le Botmel (lors de sa 1re saison au Moustoir si je me rappelle bien) n'est pas totalement étranger au changement radical d'ambiance ayant marqué la saison 97/98, et ce dès le début de la saison ou presque.
J'ai notamment le souvenir d'un soir de fin de saison, pendant lequel Le Botmel s'était amusé à reprendre un par un les scores des matchs du FCL depuis le début de saison, en courant et hurlant dans tous les sens comme un tarré chaque fois qu'un match correspondait à une victoire de Lorient. Et bien à ce moment-là, je me souviens avoir vu le public plié en quatre (notamment au moment d'un mémorable "LORIENT TROIIIIIIIIIIS TROYES ZEROOOOOOOOOOOOOOOO"), avec des gens jusqu'alors muets et paralysés qui avaient subitement retrouvé de la voix et du mouvement, autant pour se foutre de la gueule du bon Didier que par plaisir de voir le stade se réveiller à partir d'un truc tout con. Je crois que ça résume assez bien ce qu'est capable d'apporter Le Botmel, malgré tous ses défauts (et ils sont assez nombreux j'en conviens).
Mais quand je le compare avec le speaker de la Route-de-Lorient par exemple (pour ne citer que lui), je préfère 1000 fois Le Botmel à un mec mi-chaud mi-froid, tellement coincé que ça réconforte les spectateurs les plus frileux dans leur passivité totale. Ce qui n'empêchera certes jamais les Olivier, Bran Ruz et Redted locaux de soutenir sans faille leur équipe.