Je rejoins footeux dans son analyse, et je pense également que c'est cuit pour la montée cette saison, avec ou sans Landreau.
On lâche beaucoup trop de points inutiles, et quand on parle de la qualité des attaquants (il est vrai que les derniers matches, c'est pauvre), il faut aussi se souvenir des matches qu'on ne méritait pas de gagner et qu'ils ont fait basculer miraculeusement (Béziers, par exemple). Bref, notre méforme actuelle est due au moins bien de nos avants, mais tout ce qui vient avant (la construction, les transitions, etc.) c'est très limite depuis que Landreau est arrivé. On a souffert aujourd'hui dans l'engagement, dans les duels, dans le positionnement, avec des lignes distendues, des pressings esseulés, des joueurs très en difficulté pour créer au milieu de terrain.
Certes on a effectivement bien démarré le match, avec notamment quinze bonnes premières minutes avec de l'envie etc. Puis on a commencé à reculer sans raison apparente, et on a laissé Sochaux sortir la tête du sac, et développer du jeu en contres. Nos adversaires ont compris qu'on était fragiles dans la profondeur, et ils ont bien exploité cette faiblesse pour nous forcer à faire des courses difficiles en arrière, tout en sachant qu'on n'avait pas la capacité pour relancer proprement. Quand on est dans un fauteuil, on sait faire tourner, on sait jouer convenablement, mais dès que l'adversaire nous agresse, on déjoue et on perd cette soi-disant maîtrise que les journalistes nous attribuent.
J'ai loupé le début de la deuxième période, apparemment le meilleur morceau du match, mais en revenant j'ai découvert que Wadja et Courtet étaient sur le terrain, et j'ai vu que Landreau faisait rentrer Lokilo. Quand on parle de banc sans impact... Et sinon les mêmes problèmes persistent, avec des CPA catastrophiques, des positionnement aléatoires (beaucoup de joueurs sochaliens libres de tout marquage, notamment sur le but). Bref, nos faiblesses s'accentuent, et nos forces s'amenuisent, comme le montre symboliquement la tête manquée de Hamel en fin de match. Lui qui en première partie de saison avait réussi à faire du bon travail avec peu de ballons en vient à louper un geste qu'il réussit cent fois à l'entraînement.
Voilà où nous en sommes : des joueurs qui déjouent à toutes les lignes, un entraîneur à l'évidence sans solutions et sans énergie, et un public qui se lasse et qui assiste patiemment à l'agonie d'un club qui un jour a représenté quelque chose dans le football français. Une certaine conception du jeu, une certaine conception du travail collectif, de la synergie. Le football autrement qui est mort depuis des années ici, et que les massages cardiaques répétés ne parviennent pas à réanimer. Tout au plus maintiennent-ils l'illusion pour les journalistes dont le manque de lucidité sur le cas lorientais est à la hauteur de leur l'incompétence de nos dirigeants au FCL.
Et pourtant la machine pourrait repartir, à condition qu'on injecte deux petits ingrédients dans l'équation : l'orgueil, et l'exigence. Deux qualités dont Fery, comme Landreau, comme beaucoup de joueurs sur le terrain, ne semblent pas disposer.
Pire, des qualités qu'ils méprisent et répriment, comme en attestent les cas Gourcuff et Guendouzi.
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