Beaucoup de déchet technique aujourd'hui, mais j'ai encore du mal à savoir si c'est la pelouse (beaucoup de glissades), la chaleur écrasante (faut bien trouver une excuse) ou le manque de concentration à toutes les lignes. Laporte, Lemoine, Monconduit, Moffi, c'est quand même beaucoup de passes ratées et qui peuvent nous mettre en danger. Si on ajoute à ça un Nardi fébrile (malgré deux beaux arrêts), un Laurienté incapable de gagner un duel, et des latéraux timorés, difficile de tirer quoi que ce soit de cette première mi-temps.
On joue globalement de manière très sage, on fait des passes derrière, mais on n'a aucune idée de comment aller provoquer ce bloc rémois qui est bien en place parce qu'on ne va jamais le défier et le mettre en difficulté. Quand on peut centrer, on préfère revenir en arrière et faire tourner. Quand on peut déborder et percuter, on préfère casser l'action et jouer la passe facile.
Les milieux sont dans leur registre (défendre), mais n'arrivent absolument pas à dépasser leur rôle et à créer du lien entre la défense et l'attaque. Combien de fois a-t-on vu Silva hériter du ballon sur son aile sans disposer d'une solution proche de lui pour combiner et avancer ? On a trois numéros 6, mais pas un seul 8, et encore moins un 10. Nos milieux sont lents dans les transitions, n'arrivent pas à tenir le ballon, et défendent beaucoup en retard alors qu'on est trois dans l'axe contre deux rémois.
Pas le choix, il va falloir que les latéraux produisent davantage d'efforts pour faire le piston. Du côté droit, c'est pas mal avec Silva et Mendes qui se projettent très bien, mais à gauche Jenz et Le Goff sont étouffés et n'arrivent ni à bien défendre, ni à bien attaquer. Devant, Moffi et Laurienté vont devoir sortir du vestiaire avec des pieds et des jambes pour provoquer, jouer la profondeur, étirer cette défense rémoise. A quoi bon décrocher dans l'axe quand ils sont pris dans un étau entre la défense à trois derrière (qui n'a pas peur de les chasser loin) et le milieu défensif qui vient fermer ? Au contraire, qu'ils jouent les courses où ils ont les qualités pour battre individuellement les défenseurs rémois, ou bien gagner des fautes. Qu'ils forcent la défense adverse à reculer, à défendre en rupture, ce qui dégagera mécaniquement de l'espace pour nos milieux sur les deuxièmes ballons.
Contre Lille, on a su faire mal parce qu'on a joué verticalement, avec l'intention de marquer. Là, on joue surtout pour ne pas perdre, et ça se ressent dans chaque prise de balle, dans chaque (non-)prise d'appel, dans chaque passe qu'on préfère faire en retrait.
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