Problème de montre pour le FCL, on leur a dit que le match commençait à 15h30...
On attendait une réaction sur ce match, on n'a vu qu'une équipe pétrifiée, paniquée à chaque ballon dans sa surface, incapable de réussir une passe propre durant vingt minutes, ce qui nous a coûtés très, très cher contre une équipe de Metz qui a un maximum de réussite. Défensivement, on n'a aucune confiance, et on fait le jeu de l'adversaire en lui offrant les deux buts dont il a besoin pour se libérer. Offensivement, le ballon nous brûle les pieds, et nos joueurs sont à peine capables de réussir un contrôle.
Très sincèrement, je ne sais même pas quoi reprocher à Pélissier sur ce match. Une défense en papier qui offre deux buts à l'adversaire en dix minutes... on a rarement vu ça à ce niveau. Et c'est d'ailleurs ce qui est effrayant : on a vu une équipe sans capitaine, sans idée, et non seulement sans football. On n'a jamais entendu Pélissier sonner la révolte sur le banc, ou secouer ses hommes. A la place de Nardi, je serais devenu fou furieux, et j'aurais remonté les bretelles de la défense, mais nada. Le silence d'Abergel est presque aussi inquiétant que sa fébrilité inhabituelle. Les ratés de Le Fée montrent bien que le mal est très, très profond.
On a vu de belles choses pourtant : un Le Fée qui a été beaucoup plus en vue à partir de la 30e, un Silva très intéressant sur son côté, et même un Ouattara qui a cherché à combiner intelligemment. Par contre, on est toujours trop friables, trop faibles techniquement. On rate des passes affreusement simples, on a du mal sur le jeu long ou mi-long, et en plus on n'a pas la réussite quand on met le ballon dans la surface. Nos joueurs crient après l'arbitre pour avoir un pénalty, mais n'osent pas se crier dessus pour se rappeler leurs devoirs les uns envers les autres.
La mi-temps sera déterminante. Si l'équipe relève la tête, indépendamment du score final, ça maintiendra encore un peu l'espoir (ou l'illusion ?). Si l'équipe reste sur son rythme de croisière, cependant, je ne donne pas cher de notre peau. La fin d'année sera longue, et j'ai le sentiment que tous les regards sont déjà tournés vers la phase retour, comme si Metz et Paris étaient déjà dans le passé.
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