Eh bé, on a de la chance de ne pas être menés à la mi-temps. Metz méritait largement d'ouvrir le score, voire d'en mettre deux ou trois. Sans Dreyer et la maladresse offensive de nos adversaires du soir, le match serait déjà plié.
Quelques joueurs sortent du lot ce soir, notamment Le Fée dans les transitions offensives, et Abergel qui abat un travail incroyable à la récupération. Innocent est un peu en-dedans, avec quelques passes manquées, et un impact moindre au milieu. Il doit retrouver l'énergie et les jambes qu'il avait à son arrivée, notamment pour canaliser De Préville lorsqu'il décroche.
Hélas, devant, les joueurs n'ont pas trouvé comment se montrer plus tranchants. Laurienté a été très bon quand il a su jouer sur son aile, mais il a eu du mal à se montrer efficace dans ses prises de balle et ses courses. Koné a manqué de réussite sur le centre en retrait, mais il était bien placé, et il pose des soucis à la défense messine. Moffi m'inquiète davantage : techniquement, ses contrôles ne lui permettent pas de se mettre en bonne position sur l'aile gauche ; ses replis défensifs sont quasi-inexistants ce qui facilite grandement la tâche à un Delaine toujours très propre. Les centres venus de notre droite n'ont pas trouvé preneur, mais ça ne durera pas. J'ai le sentiment que Moffi est frustré de jouer sur l'aile, il permute beaucoup (trop !) avec Koné, et rechigne à accomplir le travail de sape précieux mais nécessaire qui équilibrerait l'équipe.
Défensivement, Laporte a été totalement dépassé par la vivacité des Messins, et il doit apprendre à ne pas se faire aspirer par les décrochages, car il a laissé des boulevards dans son dos que Pétrot ne peut pas combler à lui seul. Le Goff me semble absent, et sur l'action qui amène le CF adverse plein axe, il est seul face au jeu avec tout l'espace pour déborder et lancer le contre, et il préfère donner le ballon à Abergel pour s'épargner de faire une course pénible vers l'avant. Je ne sais pas si le souci est mental ou physique, mais c'est préoccupant. Il va falloir resserrer les boulons dans l'axe, et sortir plus intelligemment sur le porteur de balle. L'équipe est un peu trop étirée sur la largeur du terrain, ce qui n'a de sens que si le bloc entier lance un pressing. Sans cela, on laisse l'adversaire trouver des espaces entre les lignes, et prendre de la vitesse.
Metz montre beaucoup de belles choses ce soir, notamment une forme d'audace dans les frappes et les transitions, qui atteste d'un état d'esprit solide. J'espère que les jambes lâcheront, car je n'ai pas le sentiment qu'ils baisseront les bras facilement, même si nous parvenions à ouvrir le score.
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